un petit descriptif de l'habillement militaire suisse depuis 1300. Piqué sur :
http://www.trollcalibur.com/index.php?name=PNphpBB2&file=printview&t=5837&start=0Les débuts
Les Suisses ne portaient pas d’armure : “la rusticité des montagnards ne s’accordait guère avec les pesants et coûteux harnois, et ils mettaient leur armour-propre à ne point porter de fer, si ce n’est au bout de leurs armes. Un pourpoint très serré et des chausses collantes où dominaient le rouge « écartelé » de bleu, de vert ou de blanc constituaient – avec une sorte de béret basque en laine frisée, plus ou moins emplumé – tout leur habillement. Comme arme défensive, le premier rang avait, attachée au bras gauche, une planchette ou une fascine de branchages.”
L’arme la plus utilisée était la hallebarde. Il faut savoir que jusqu’au premier quart du 15ème siècle, la lance suisse était de même longueur qu’une hallebarde, soit 8 à 9 pieds de long (2,60 à 2,90 mètres). Mais ces armes trop courtes ne permettaient pas à l’infanterie suisse de résister face aux longues lances de cavalerie.
Suite à la défaite d’Arbedo en 1422, il fut décider “de doter désormais l’armée de piques en bois de frêne de 18 pieds de long, soit 5,83 mètres, piques capables d’atteindre le poitrail d’un cheval avant que la lance de son cavalier n’atteigne le piquier. Les hallebardes, dont les fers larges et crochus s’enchevêtraient facilement et se prenaient aux vêtements dans les mêlées, furent considérablement réduites en nombre et réservées à une intervention ultérieure, la pique arrêtant le cheval, la hallebarde attaquant le cavalier démonté en un second temps.”
“Les armes de trait, arcs et arbalètes, étaient utilisées depuis longtemps, et dès la fin du 15ème siècle, le « trait à poudre » ou canon à main avait équipé les « gens de trait ». Peu à peu, il supplanta la flèche, avec l’apparition de l’escopette et de l’arquebuse vers 1504. Les Suisses n’utilisèrent pourtant les armes à feu qu’avec une très nette réticence.”
Apparition de l’armure
“C’est le perfectionnement de l’arme à feu qui triompha de l’orgueilleux mépris de l’armure longtemps affiché par les Confédérés. Encore attendirent-ils 1465 et limitèrent-ils son usage aux piquiers du premier rang. On ne protégea tout d’abord que le tronc, mais il fallut bientôt se résoudre à recouvrir les bras et la tête devant la tactique utilisée par les gendarmes dès 1501, consistant à venir « tirer » le premier rang à l’arbalète et plus tard au pistolet.”
“L’adoption de l’armure ne présenta par la moindre difficulté : les arsenaux regorgeaient de harnois pris à l’ennemi, il n’y avait que l’embarras du choix ! La tête était protégée par l’élégante salade ou par une simple cervelière portée sous le béret.”